Construction d'une laiterie ? HilversumIntroductionLa nouvelle laiterie des 'Verenigde Gooise Mclkbedrijven', situeeau Larenseweg a Hilversum, actuellement en cours de construc-tion, fut projetee par le bureau d'architectes Martens et K ramera Oosterhout (Brabant Septentrional) et par M I'architecteM. Breebaart a Hilversum.La superficie de cet ouvrage s'eleve a 6 000 m2, dont 4 140 m2sont couverts par une toiture de voiles cylindriques precon-tracts.La soumission, qui a I'adjudication s'averait la moins chere futcelle de I'entrepreneur 'S prangers Bouw- en BetonbedrijfN.V.' a Breda. Ce fut aussi la solution retenue par le maitred'oeuvre. L'avant-projet en avait deja ete etudie par le bureaud'ingenieurs-conseil IBIS a la Haye. Ce dernier bureau futalors charge d'executer les calculs definitifs relatifs aux partiesde I'ouvrage projetees en beton precontraint. La supervision surles operations de precontrainte fut egalement confiee aux bonssoins de I'l.B.I.S. Quant aux calculs de la plus grande partie desconstructions en beton arme, le bureau d'etudes de Sprangerss'en chargea.CONCEPTION DE LA LAITERIE EN FONCTION DU PROCES INDUSTRIELpar M. I'architecte H. de Morree,bureau Martens et Kramer, OosterhoutLa nouvelle laiterie a Hilversum a comme fonction principalela fabrication de produits en bouteille.Ce genre d'installation, couramment connu ici sous le nomd' 'usine de lait', presente une forme toute speciale du procesindustriel, ce qui implique une adaptation de I'architecture a sesbesoins. Si les premieres'usines de lait'se sont developpees parI'extension des laiteries anciennes, constituant une sorte deprolongement, d'une importance plus ou moins grande, duproces industriel existant, on ne peut pas en dire autant duprojet de la N.V. Gooise Melkbedrijven a Hilversum, ou leschema de lalaiterie classique n'est plus reconnaissable. Surtoutdeux facteurs avaient determine la conception de I'ouvrage:le 'trajet' du produit a travers I'usine a partir du lait crujusqu'au stade du produit termine, etla possibility d'avoir une vue sur I'ensemble, pour faciliter lecontrole de la production et pour en faire beneficier les visi-teurs (excursions!)A cote de ces exigences techniques, on dut tenir compte du faitque le batiment se situe au sein d'un quartier residentiel parexcellence: ceci obligea a faire effectuer le chargement et ledechargement des bidons de lait et des caisses de bouteilles,autant que possible a I'interieur du batiment.Tout compte fait, on arrive en schematisant, a la solution deci-contre: le batiment A contient le departement de receptionde lait cru, qui est mis en oeuvre dans le bloc C, situe plus enhauteur.Les bouteilles rentrant du consommateur, entrent dans lebatiment 6, et viennent apres nettoyage et remplissage a partirde C, dans les cellules frigorifiques situees a la limite entre B etC, d'ou finalement elles sont transferees au passage sous C, pretespour I'expeditionLes divers locaux de service, tels que bureaux, laboratoires, sallede reception pour visiteurs, salles pour le personnel, salle deschaudieres sont groupees autour du complexe principal etreliees a un passage surelevee par oil Ton peut visiter touteI'installation sans derangement de la marche normale du travail.Le maitre d'oeuvre exigea de limiter autant que possible lenombre d'appuis dans le bloc B; d'autre part il fallait vaincre ladifficulte consistant a aerer convenablement cette partie dubatiment. C'est ainsi qu'on fut amene a prevoir pour le complexeprincipal une toiture en voiles cylindriques a lanterneau centralschema de la laiterie a HilversumSous le plancher lourdement charge de C un espace dut etreamenage livrant passage a quatre voies de circulation pourcamions; tandis que seulement une rangee d'appui fut admise presdu quart de la portee, et que pour des raisons d'aspect, un plafondsans nervures dut avoir la preference. Tout ceci a donne lieu aune solution non traditionelle, qui evidemment n'a pu laissertrop de latitude a la conception architectoniqueLES VOILES MINCES PRECONTRACTS ET LE PLANCHER SUSPENDU DE LA LAITERIE A HILVERSUMpar M. Z. Kidron, ingenieur civil,Ingenieursbureau voor Industrie Service, IBISLa Haye,et M. H. A. M. K. Sprangers, ingenieur civil,Sprangers' Bouw en Betonbedrijf N.V, BredaA. V oi l esI. DescriptionLes voiles cylindriques precontracts comportent une trav?eindependante de 19,60 m de longueur, deux travees continuesd'environ 16.50 m et deux travees de 14,76'' m, constituant troisparties s?par?es par des joints de dilatation (fig. I). En coupetransversale les voiles presentent 3 ou 4 voutes continues de12,60 m de largeur munis de lantcrneaux centraux, 3,50 m delarge, sur presque la longueur totale des travees (fig. 2.).Ces lanterneaux sont encadnis par des poutrelles raidisseusesLes parties du voile de part et d'autre du lanterneau sont relieesCemem 7 (1955) Nr 7-8entre elles tous les 3,25 m par des poutrelles d'entretoisementLe voile, dont I'intrados ep'ouse la forme d'un cercle de 9,11 mde rayon, a une epaisseur variable de 7,5 cm dans sa partie medianea environ 18 cm au droit des poutrelles raidisseusses bordant lelanterneau. Vers les retombees les voiles s'epaississent et acquie-rent une epaisseur maximum de 23 cm a I'endroit le plus bas, oilcependant des poutres de rive ont pu etre evjtees. Les voiless'epaississent egalement vers les tympans et portiques de support,permettant ainsi le relevage des cables et leur ancrage a la hauteurdesiree. La hauteur constructive totale egale 2,62 m.Cette toiture est recouverte par des dallettes isolantes en betoncellulaire de 7 cm d'epaisseur collees sur unecouche bitumineuse.Le systeme porteur du lanterneau proprement dit est constituepar de petits portiques prefabriques places au droit des poutrel-les d'entretoisement; ceux-ci sont relies par des longrines quisupportent les vitres isolants en verre thermolux.II est toujours facile, moyennant des cables de precontrainte, dese debarrasser des poutres de bord souvent tres lourdes qui167generalement encadrent les voiles minces et en encombrentI'aspect. A Hilversum, les voiles sont demunis de poutres longitu-dinales dans les retombees. Une courbe de raccordement reuniten bas les deux voutes contigues, oil Tepaisseur n'est que de23 cm. Les seules poutres de bord se situent a la peripheric de latoiture, et leurs formes et dimensions n'ont pas ete determineesen fonction de considerations ayant trait a Taction mecaniquedes voiles.2. Rappel du principe de la precontrainte des voilesRappelons que M. Guyon a deja montre, dans sa conferencetenue a TUniversite de Rome en 1951, I'avantage qu'il y a a placerdes cables de precontrainte paraboliques dans les parties voisinesdes rives longitudinales des voiles cylindriques. II serait en effetpossible d'obtenir un etat d'equilibre dans le voile sans le fairetravailler a la flexion en reglant la precontrainte dans la rive defacpn a equilibrer exactement la poussee laterale due aux chargespermanentes, qui dans les constructions similaires, pr?dominentgeneralement. II reste que dans la pratique, etant donne I'im-possibilite dans lequel se trouve le constructeur de faire suivreaux cables un trace paraboliquea fleche arbitraire et le nombrede cables parfois prohibitif qui s'en suit, on sera souvent amene,a n'user qu'une fraction des cables strictement necessaires pourobtenir la poussee a equilibrer. II serait d'ailleurs necessaire,pour satisfaire rigoureusement les conditions aux limites, corres-pondant a la solution de membrane exempte de flexion, d'equi-librer sur tout le pourtour du voile, outre les poussees conside-rees plus hauts, un systems d'efforts de cisaillement. Cependant,ces efforts de cisaillement ne peuvent nullement etre equilibrespar Taction des cables. Au surplus, il est clair que, les effortsexerces par les ancrages de precontrainte ne pouvant se repartirdans le voile que grace a des cisaillements, Ton aura toujours desefforts flechissants transversaux et longitudinaux localises dansune zone pres des tympans. On concoit done que, bien que lapr?contrainte dans les voiles soit a meme a reduire considerable-ment les moments flechissants, il serait imprudent dans bien descas, d'evaluer purement et simplement ces moments a I'aided'une formule generale. Par contre un calcul plus pousse duprobleme des voiles cylindriques, nous conduit a un travail treslaborieux, surtout lorsqu'il s'agit de voiles continues dans le senslongitudinal. Dans le cas de voiles munis de cables, Tepaississe-ment des bords ne permet guere de proceder a un calcul analyti-que, meme s'il s'agit de voiles simplement appuyes.3. Action mecanique de la section de HilversumPour mieux s'adapter au funiculaire des charges, les poutrellesd'entretoisement auraient du etre placees plus bas. II a cependantete juge necessaire de surelever la poutrelle raidisseuse bordantle lanterneau autant que possible pour eliminer la penetration depluie ou de neige. Les entretoises se trouvant ainsi sureleves,subisscnt des moments de flexion negatifs. II eut egalement etepreferable, du point de vue du constructeur, de faire les entre-toises droites. A Torigine, on pensait prefabriquer ces entretoises,ce qui aurait contribue davantage a diminuer le moment negatifsollicitant ces poutrelles. Finalement, les raisons d'esthetique etde convenience Tayant emporte, il fut decide que Tintrados despoutrelles d'entretoisement epouse la forme d'un cercle, prolong-eant ainsi la forme cylindrique des deux demi-voutes, et qu'ellessoient coulees en meme temps que les voiles. On obtient ainsides poutrelles de hauteur variable, (section a mi-portee 20x20cm) un peu trop flexibles pour etre bien efficaces. (photo I).On con5oit aisement, notamment, en considerant une coupurephoto I. vue d'en bas sur voile achieve168 Cement 7 (1955) Nr 7-8de la voute de largeur dx, (les deux moities de voute etantraccordees par un membre d'entretoisement fictif conforme ala largeur dx) qu'aussi bien les reactions hyperstaciques s'exercantaux rives de la voute que Taction longitudinale introduite par ladNx.,difference entre les cisaillements dN xq2sur les faces x et x + dx,dxcontribuent a diminuer les moments flechissants primaires,produits, par exemple, par le precontrainte et les charges exte-rieures. Ces differents efforts enumeres pourraient se determineren les choississant de fa$on a rendre le travail total de deformationdans la coupure consideree un minimum. Le membre de raccor-dement etant tres flexible, et etant donne sa courbure, ne pouvantjamais etre exempt de flexion, il s'en suit qu'une partie conside-rable du travail produit par les reactions d'hyperstaticite etTaction longitudinale est absorbe justement dans cette entretoise,au detriment de la possibility de reduire les moments dans lavoute proprement dite. Un entretoisement droit et rigideaurait done mieux reduit les contraintes dans le voile.Par ailleurs les caracteristiques de la section sont dominees parle fait que les cisaillements doivent s'annuler au bord du lanter-neau: la section se prete mieux aux sollicitations symetriques,pour lesquelles les cisaillements se seraient de toute facon annulesa la clef d'une voute, qu'aux sollicitations antimetriques oujustement la partie mediane manquante aurait joue un rolepreponderant. Au surplus les reactions concentrees dues auxpoids des elements du lanterneau introduisent une perturbationqui, elle aussi, aurait fait intervenir des cisaillements importantsde part et d'autre de la charge concentree dans le cas d'une voutenormale. Dans notre cas, puisque ces cisaillements ne peuventexister que d'un seul cote, ces reactions suscitent des momentsflechissants transversaux assez importants dans le voile.4. CoffrageLe principal element porteur du coffrage sous voile est constituepar une serie de cintres en bois, cloues, d'une portee de 3, 15 m,soit du quart de la portee de la voute (fig. 4 et photo 3). Cesfermes, espacees de 70 cm dans le sens longitudinal ont unehauteur de 1,10 m. Elle transmettent le poids du beton, leur poidspropre et une surchage eventuelle, a des etais en bois. Ces etais,dont la hauteur atteint 11,5 m dans les travees continues estconstitute par 4 madriers entretoises par des traverses. Lesetais, etant sollicites par une charge de six tonnes, leur longueurde flambement a du etre limite a 6 m. Ceci s'est fait a I'aidecontreventement qui assurait la stabilite de Techafaudage. Lesdifferents elements de la charpente (etais, fermes) peuvent etrerapidement eriges et transportes a I'aide de la grue. Les cintresont ete construits en nombre suffisant pour permettre le beton-nage en une fois de quatre voutes continues d'une portee maxi-mum de 19,60 m.Une premiere solution, consistant de deux cintres de 4,55 m deportee par voute, appuyes au bas de la retombee et aux bordsdu lanterneau ou les poutrelles d'entretoisement prefabriqueesdevaient prendre appui a dO etre ecartee, Tentrepreneur s'etantconvaincu par un essai de charge que la fleche de ses cintresserait inadmissible.Le decoffrage s'est effectue tres facilement, la voute s'etantdecintree d'elle-meme par Taction de la precontrainte.5. Cablage et armaturesLes voiles comportent 6 cables Freyssinet 12 0 5 par voute pourles travees independantes de 19,60 m et 4 cables 12 O 5 pourtoutes les autres travees (fig. 5). Ce nombre fut determine, dejaiors de Tavant projet, en calculant tout le voile comme poutre.II eut ete illogique dans le cas des voiles de Hilversum d'equilibrerles poussees N, le long du lanterneau par des cables places enhaut. Outre les cables de precontrainte, il y a une armaturetransversale legere, pour les moments flechissants transversaux,complementee par une armature de torsion dans I'encadrementdu lanterneau. Les cables ont ete placees dans le voile d'apres lefig. 5. section transversale du voile de la travee independante (19,60 m); armaturesCement 7 (1955) Nr 7-8 169schema illustre par la figure 6a. Ce schema avait deja pr?c?dem-ment ete employe pour la construction des usines de Cincinnati,a Vlaardingen. La methode consiste a donner aux cables untrajectoire comprenant des troncons de droite raccordees par dessegments paraboliques ou s'effectue le relevage; les points derelevage des cables sont amenages a egales distances, de sorte quechaque cable exerce separement et consecutivement ia pousseelaterale sur une portion determinee de ia rive. Cette manierede disposer des cables presente dans le cas de I'armature desvoiles quelques avantages importants. Du premier abord, onpeut se rendre compte que ce cablage compose de n unites de Ftonnes equivaut a Taction d'un seul cable de nF tonnes, dont letrajectoire serait une parabole reliant le centre de gravite des nancrages au passage de la ligne de pression a mi-portee.Tous les ancrages ont, dans le plan des cables, la meme inclinaison,ce qui facilite singulierement la mise en place correcte des cones.Au surplus la poussee laterale exercee par les cables placees de lafacon decrite, agit dans une zone tres proche des rives de lavoute, oil cette poussee doit en definitive s'exercer. Malgre laproximity des parties courbes des cables aux rives de la voute,des etriers ont ete prevus raccrochant aux cables les zones duvoile se trouvant au dessous des courbures (voir photo 2 et fig. 6.).II a generalement ieure beaucoup plusseche: le betonnage s'effectuait du haut vers le bas. Par un soucide bien faire, lors du betonnage des premiers voiles (traveeindepcndante), on employait pour la couche superieure, du beton,qui etait a la limite de I'ouvrabilite (workability). II se peut,qu'une fois le betonnage termine, la surface n'ait pas ete tenuesufisamment humide pendant un delai raisonable. Toujours est-ilque pendant les operations de precontrainte des premiers voiles,quelques cones d'ancrage s'enfoncaient dans le beton, ou ensortaient, en effectuant un mouvement de rotation sur leurs basesd'appui. Dans un cas, une ecaille de beton de la face superieuredevant I'ancrage s'etait detachee et laissait nettement apercevoirune surface de separation entre la couche inferieure compacte,bleuatre et la couche superieure grise, effritee. La reprisede la mise en tension des cables, apres reparation deszones endommagees avec du mortier a base de ciment alumineux,n'offrait plus de difficultes. II nous semble, a la lumiere de I'ex-perience acquise lors de la mise en tension des premiers cablesdes voiles, que le critere primordial d'un b?ton destine a desvoiles minces non vibres, devrait etre la facilite de sa mise enoeuvre; on risque autrement de ne pas avoir une prise convenable.Un beton un peu plus plastique, a granolumetrie soigneusementetudiee, doit pouvoir se maintenir en place, aide par les arma-tures. II est en outre essentiel de prevoir une bonne protectioncontre la dessication en couvrant les aires fraichement betonneespar un materiau hygroscopique, regulierement arrose, pendantsept jours au moins.B . P I ancher S uspe ndu - Travee 4-5I. DescriptionLe plancher de la salle des tanks (fig. I et 3, travee 4-5) pr^sentequelques aspects interessants. C'est une dalle qui s'appuie surles poutres I, II sur les 'appuis-champignons' III. En outre, unphoto 5. maquette de I'ouvrage, toiture enlevSefig 10. tirant avec armatures, montrant les divers phases deI'executionpassage pour camions ayant du etre amenage sous le plancher enquestion, celui ci s'appuie, a proximite de sa mi portee, parI'intermediaire de la poutre IV, sur une ranged de tirants pre-contraints V espaces de 4,20 m.Les reactions au bas de ces tirants dues au plancher ainsi que lepoids de 12 reservoirs de lait de 12 tonnes chacun portcs par unepoutre a porte-a-faux VI, s'appuyant sur ces memes tirants V,sont transmis a une poutre a goussets continue VII transversale,surmontant les tirants, dont I'extrados reste horizontal sur lesappuis intermediaires. Cette poutre continue est precontrainteet est soutenue, au droit de ses appuis, par des poutres maitresscslongitudinales B, C et D tres lourdes de hauteur variable, situeesau dessus des voiles dans les retombees. Les poutres mattresses,dont la portee est de 16,70 m, egalement precontraintes, trans-mettent finalement la charge concentree due aux reactions duplancher, des reservoirs de lait et du poids propre de la poutretransversale, s'elevant a 2901, aux piliers des rangees4 et 5 (fig. I).2. ExecutionL'execution des constructions de la travee 4-5 (fig. I et 3) posaitdes problemes interessants. Les reactions des tirants ne pouvantetres reprises qu'apres la fin des operations de precontrainte deselements porteurs au-dessus des voiles, on etait oblige de con-struire des appuis temporaires en bois Ces appuis qui portentla dalle, le poids propre des tirants, de la poutre porte-a-faux4-5 et de la poutre a goussets transversale VII, au total 13 t/mlongueur (voir fig. 10) doivent Tester en place jusqu'apres la finde la mise en precontrainte des poutres maitresses. Ces etaislourds, sont construits de facon a permettre I'acces aux conesd'ancrage inferieurs des tirants precontracts. D'autre part lesfonds de moules des poutres-maitresses devront etre etayes pardes montants s'appuyant sur la dalle du plancher. Les reactionsde ces etais devront etre dument distributes sur la dalle, moyen-nant des madriers, de facon a ne pas surpasser la surcharge admisesur le plancher. Les tirants intermediaires sont armes de troiscables 12 0 5a partir du plancher jusque dans la poutre trans-versale. Un cable suppl^mentaire est ancre au bas de la poutre aporte a faux qui porte les tanks (fig. 10). Ce tirant est execute enplusieurs phases: son socle, muni des 3 cones d'ancrage jusquejuste au dessus du niveau de la dalle (niveau a) a ete coule avecla dalle. Puis vient le montant avec la poutre a porte a faux.Jusqu'a ce niveau (niveau b) des tuyaux de I'/i" s?nt utilisescomme gaines, ceux-ci restants vides et le trace des cablesdemeurant rectiligne jusqu'au dessus de la poutre a porte afaux (niveau b). C'est avant le coulage de la partie superieure destirants et de la poutre transversale les surmontant, que Tonenfilera les cables dans le tirant. Dans cette partie superieure destirants des gaines metalliques normales seront employes qui seraccorderont aux tuyaux.La poutre transversale a goussets VII est armee par cables 12 0 5.Les poutres maitresses en 8, C et D (fig. 3) ont une hauteurvariable de 3 m au dessus des tirants jusqu'a I m au droit desabouts et sont armees par cables de 12 0 7. Cette precontrainteest completee par quelques cables 12 0 5 dans les voiles, qui172 Cemeni 7 (1955) Nr 7-8photo 6. maquette de I'ouvrage; vue d'en hautforment partie integrante des poutres maitresses. La poutremaitresse de bord A se trouve au dessous du voile.Le betonnage des voiles 4-5 devra s'effectuer ensemble avec lesparties de la poutre transversale en dessous de ces voiles. Desaciers et des cables en attente des poutres maitresses devrontsortir de la face superieure du beton dans les retombees. Lespoutres maitresses, B, C, D et les parties de la poutre au dessusdes voiles devront etre coulees a la fin. Les coffrages de cespoutres pourra prendre un appui facile sur le beton des voilesdejacoule.Les cables des tirants ancres en dessous du plancher devront etred'abord tendus. Puis viendra le tour de la poutre a porte a faux,mise sous precontrainte par 4 cables de 127; precontrainte qui aprincipalement comme objet de reduire les contraintes principalesde tension resultants de la torsion, due a la charge excentreedes reservoirs. Ensuite on tendra les cables des tirants ancresous la poutre a porte a faux.En considerant les ordres possibles des operations de precon-trainte des elements porteurs dans la toiture, nous avions craintun tassement de sol au droit des appuis temporaires sous tirantsA, B, C et D (fig. 3) par suite de la precontrainte prealable de lapoutre transversale VII. II a done ete decide de tendre alternative-ment ou simu|tan?ment des cables de la poutre transversale etdes poutres maitresses longitudinales, pour eviter toutes con-centration de reactions sur les etais temporaires du coffrage.Ceci ne doit pas presenter de difficultes quant au deplacement dumateriel, car la poutre a goussets est armee de cables 12 0 5,tandis que les poutres maitresses sont armees par cables 12 0 7.Les verins de 12 0 5, apres achevement de la mise en tension de lapoutre tranversale, devront encore servir a la mise en tension descables dans les voiles.Le decoffrage des etais temporaires sous les tirants et le decintragedevra se faire apres achevement de la precontrainte de la poutretransversale, des poutres maitresses et des voiles.SAMENVATTINGNIEUWBOUW VAN EEN MELKINRICH-TING TE HILVERSUMDe nieuwbouw van de Verenigde Gooiso Mclk-bedrijven aan de Larenseweg te Hilversumbeslaat een oppervlakte van 6 000 m!, waarvan1440 m2overdekt door tonschalcn in voor-gespannen beton.De melkinrichcing werd ontworpen door hecTechnisch Bureau Martens en Kramer te Ooster-hout. Advies en berckening van voorgespannenbetonconstructies en -schalen verzorgde hetIngenieursbureau voor Industrie Service N.V.l.B.I.S. te Don Haag. De uitvoering geschiedt doorSprangers' Bouw- en Betonbedrijf, Breda.SUMMARYCONSTRUCTION OF A DAIRY INHILVERSUMThe new dairy of che 'Verenigde Gooise Melk-bedrijven', in course of construction in Hilver-sum, has a total area of 6,000 m>, of which 4,140m!are covered by prestressed concrete cylindricalshellroofs.The dairy was designed by Messrs. Martens &Kramer, architects, Oostcrhout. Consultingengineers for prestressed concrete structures andshells were N.V. l.B.I.S. Ingenieurs Bureau voorIndustrie Service, The Hague. Contractors arcSprangers' Bouw- en Betonbedrijf, Breda.ZUSAMMENFASSUNGNEUBAU EINER Ml LC H WIRTSCH Al-I"ZU HILVERSUMDer Neubau der vereinigtcn Gooi'schen Milch-betriebe am Larense Weg zu Hilversum nimmtcine Oberflache von 6.000 m1ein, von denen1.440 m' mit Tonncnschalen aus Spannbeton uber-deckt sind.Die Milchwirtschaft wurde vom Technischen Bu-reau Martens und Kramer zu Oosterhout ent-worfen. Beratung uber die Tragkonstruktionenund Schalen in Spannbeton und deren statischeBerechnung besorgte das "Ingenieursbureau voorIndustrie Service N.V. l.B.I.S." im Haag. Die Aus-fuhrung oblag "Sprangers' Bouw- en Betonbedrijf"Breda.Functioned opzetvan de melkinrichcingdoor H. de Morree, Techn. BureauMortens & Kramer, OosterhoutHet bedrijf heeft hoofdzakelijk ten doel in flessenverpakte produccen op de markt te brengen. De'loop van het product', vanaf de aflevering van derauwe melk tot het verwerkte produce alsmedede overzichtelijkheid zowel voor bedrijfscontroleals voor reclamedoeleinden (excursies!) zijn devoornaamste faccoren geweest, die dit planbepaald hebben.In gebouw A (zie schets) wordt de rauwe melkontvangen. Deze wordt later verwerkt in hethoger gelegen dcel C. De van de consumentledig terug ontvangen flessen komen in B, wordengereinigd, dan gevuld vanuit C en eindelijk via deop de scheiding van B en C gelegen koelcellen.verzendingsgereed naar de onder C gelegendoorrit gebracht.Vervolg blz. 218Design of the Dairy as a Function of theindustrial Processby H. de Morree. architect Techn.Off. Mortens & Kramer, OosterhoutThe main function of the plant is the fabricationof bottled milkproducts. Determining factors inthe design of this project were: the 'way' of theproduct from the delivery of the raw milk untothe finished product, and the possibility of aneasy survey of the whole plant for controll andpublicity purposes (trips!)The raw milk is delivered in block A (drawing)and processed later on. in the elevated part C.The empty bottles, coming from the consumer,enter in B where they are cleaned, and filled fromC. Finally they are moved to refrigerator-cellssituated on the border of B and C and from thereto the thoroughfare beneath C. ready for dispatch.Continued page 218Geplante Betriebseinrichtung der Milchwirt-schaftvon Architekt H. de Morree, Techn. BureauMartens & Kromer, OosterhoutDer Betrieb hat hauptsachlich die Aufgabe, inFlaschen verpackte Produkte auf den Markt zubringen. 'Der Lauf des Produktes' von der Ab-lieferung der rohen Milch bis zum verarbeitetenProdukt einerseits, die Uebersichtlichkeit sowohlfur die Betriebskontrolle als auch Reklamezwecke(Exkursionen!) andrerseits, waren die massgeben-den Faktoren, die den Plan beeinflusst haben.Im Bebaude A (siehe Skizze) wird die rohe Milchin Empfang genommen und spater im hoher ge-legenen Raum C verarbeitet. Die vom Konsumenteingelieferten leeren Flaschen kommen nach B,werden gereinigc, dann von C aus gefullt undschliesslich uber die an der Grenze zwischen B undC gelegenen Kuhlzellen versandtbereit nach derunter C befmdlichen Durchfahrc gebracht.Forsetzung Seite 218Cement 7 (1955) Nr 7-8 173
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